Grey
L’ambiance du diner du troisième soir était plus sobre, pour ne pas dire sombre. Lord Alleister avait renvoyé les musiciens qui avaient animé les précédents repas et on n’entendait dans la longue salle de banquet que les bruits du service, le discret crépitement des flammes qui éclairaient la pièce, et le bourdonnement de conversations qu’on n’osait plus tenir qu’à voix basse avec ses voisins immédiats, en l’absence de bruit pour couvrir les échanges.
La disposition à la table des hôtes de marque avait également changé. Lord Alleister et sa sœur Lindzy occupaient toujours les deux sièges principaux, tels un étrange couple, à la fois inavoué et exposé aux yeux de tous. La belle avait troqué l’émeraude de ses robes habituelles pour un noir de deuil, et le col montant de sa tenue ce soir-là couvrait sagement la gorge qu’elle exposait jusqu’alors avec naturel. Le rouge et le noir étant les couleurs de la maison Wight, Lord Alleister avait choisi de renforcer la tonalité sombre de ses vêtements en remplaçant sa cape écarlate par un manteau bourgogne, qui rappelait à la fois les couleurs des Palamede, et le sang qu’ils avaient versé.
La moitié de ses invités aurait pu interpréter ces signes comme une forme de solidarité tendancieuse avec la maison dont les plans de trahison des seigneurs du Val avaient été publiquement dévoilés. Pour ménager ceux-là, Lord Alleister avait offert le siège de Lord Elias, à la droite de Lindzy, à Lord Yohn Royce. Certains pouvaient voir ce siège comme une sorte de trophée, et c’était sans doute ce qu’avaient effectivement en tête les Royce et les Corbray, qui, Ser Lyn mis à part, se comportaient comme les nouveaux maîtres de la tablée.
A la gauche de Lord Alleister, Theodora Palamede avait été remplacée par une toute jeune demoiselle prénommée Melinda, sœur des frères Lockhart. Le seigneur n’avait pas choisi sa voisine pour son prestige ni pour sa conversation : elle était si discrète que Grey n’avait pour ainsi dire pas entendu sa voix de tout le séjour. Grey supposa que cette discrétion était justement la raison pour laquelle on l’avait choisie pour occuper cette place, vers laquelle bien des regards seraient tournés ce soir : on l’avait posée là comme on aurait mis un simple objet, neutre et silencieux.
Et à sa gauche à elle, à seulement un fauteuil de distance de leur hôte donc, c’était désormais Grey lui-même qui siégeait à présent ! Ce signe de la progression de sa valeur aux yeux de Lord Alleister l’emplissait d’excitation. Il se doutait que cette démonstration d’estime, cette volonté de le rapprocher de lui, pouvait aussi bien être pour Alleister une façon d’endormir sa vigilance et d’étouffer les soupçons qu’il nourrissait à son égard : Grey serait-il encore capable de dénoncer le seigneur une fois devenu son intime, si Alleister se révélait finalement coupable de la tentative d’assassinat contre Lord Jakob ? du meurtre de son frère Seth ? du traquenard dont avait été victime Mestre Narses ?
Peu importait pour l’instant. Sa position à la table le montrait en situation de faveur auprès du seigneur, et ce prestige était visible par tous : c’était plus qu’il n’avait ambitionné en quittant Carapace quelques jours plus tôt.
Le fauteuil à sa gauche était demeuré vide, même après le début du souper, tout comme celui occupé par Ser Demetrios Palamede lors des précédents repas. Ni le désormais Lord ni sa sœur Theodora n’étaient présents à table. Grey en conclut qu’il avait été prévu que Theodora occupe ce siège à sa gauche. Celui-ci était à la fois suffisamment proche des hôtes pour ne pas humilier davantage les Palamede, et suffisamment éloigné pour marquer une forme de disgrâce sur laquelle tous les autres invités s’entendaient par ailleurs.
Pour la plupart, Theodora n’était probablement perçue que comme la sœur du félon ambitieux. Mais Grey savait que la jeune femme était profondément impliquée dans les négociations conduites par Lord Elias, et qu’elle tenait un rôle central dans la vie de sa maison. Il ne doutait d’ailleurs pas que l’importance de Theodora croîtrait encore après la disparition d’Elias : Demetrios apparaissant comme un jeune homme faible et influençable, il était prêt à gager que Theodora prendrait plus ou moins implicitement les rênes de la politique de sa maison.
C’est à cet instant que les portes de la salle s’ouvrirent sur… Theodora Palamede.
Eleanne lui avait rapporté l’altercation survenue dans le septuaire ; Theodora avait depuis regagné le contrôle d’elle-même. N’ayant logiquement pas prévu de tenue de deuil pour ce séjour qui aurait dû être celui du triomphe des Palamede, elle portait l’une de ses robes sang et or habituelles, dont la coupe, l’étoffe et le style étaient destinés à dégager une sensation de puissance. Ses longs cheveux ondulés, parfaitement coiffés à nouveau, cascadaient sur ses épaules et jusqu’à ses reins. Le port royal comme au premier jour, elle marqua une pause dans l’entrée, captant le regard de tous les convives avant de s’avancer à pas lents vers la table des invités de prestige.
Theodora provoquait chez lui une forme de crispation viscérale, instinctive, depuis la première fois qu’il avait échangé avec elle.
Parce qu’elle était riche, qu’elle était puissante, qu’elle était belle. Et qu’elle le savait. Elle était imbue d’elle-même, et ne voyait les autres que comme les personnages secondaires de la pièce dont elle était l’héroïne. Elle était suffisante, et écrasait ses interlocuteurs de la puissance qu’elle savait posséder. Elle était prétentieuse, et pensait qu’elle avait gagné par sa seule présence à la table de jeu.
Grey devait toutefois reconnaître que dans la situation présente, afficher un tel front démontrait sa réelle force de caractère. Sans jamais avoir fixé quiconque du regard malgré tous les yeux braqués sur elle, elle prit place à la gauche de Grey sans un mot et sans un bruit, avec l’assistance d’un serviteur qui lui présenta le fauteuil. Elle posa ses deux mains délicates sur la table, et attendit.
Lord Alleister fit un geste et on versa du vin dans la coupe de Theodora, ce qui marqua la fin du silence et la reprise des conversations feutrées : nul doute que la plupart virent leur sujet dériver vers la belle et son entrée.
Coincé entre la timide Melinda et la mutique Theodora dont l’hostilité à son égard suintait comme d’une plaie suppurante, Grey se sentit soudain très seul. Et mal à l’aise. Se tourner maintenant vers Melinda pour lui faire la conversation serait perçu comme une insulte envers Theodora ; mais adresser la moindre parole à Theodora risquait de déclencher une fureur qu’il n’avait aucune envie d’affronter devant toute cette assemblée. Il se contenta donc d’arborer un vague sourire, poli et sans engagement, du genre qui démontre une attitude positive mais réservée.
Toute son attention était toutefois dirigée vers Theodora. Il surveillait le moindre de ses gestes, redoutant qu’elle ne brandisse soudain son couteau comme un poignard pour lui faire payer le prix des drames dont elle l’estimait responsable. Il observait la finesse de ses mains parfaitement soignées, immobiles sur la table ; les mouvements de sa poitrine menue, soulevée par une respiration lente et contrôlée. Il perçut même la déglutition qui précéda sa prise de parole.
« Ser Grey, je tenais à m’excuser pour mon attitude à l’égard de votre septa. »
Grey ouvrit de grands yeux : c’était la dernière chose à laquelle il s’était attendu.
« Je… vous en prie », parvint-il à répondre après un instant d’hésitation, et préférant s’en tenir à cette réplique sobre dans l’attente de la suite.
« Vous pouvez imaginer la violence des événements, pour mon frère et moi-même », poursuivit-elle à voix basse mais sans chuchoter.
Elle releva son regard vers lui. Il y lut de la détresse et de l’humilité, mais aussi de la force.
Il n’y accorda aucune foi.
« Je suis navré de la mort de votre frère », répondit machinalement Grey. C’était la réponse de circonstance. En l’occurrence, il était effectivement désolé de la tournure des événements la concernant, mais il avait du mal à imaginer quiconque regrettant réellement la mort d’Elias Palamede, à part ses frère et sœur. Et encore : Demetrios aurait plutôt dû se réjouir que celui qui l’avait cocufié l’ait payé de sa vie, et Theodora devait bien voir le boulevard que cette disparition lui ouvrait pour le contrôle de sa maison.
Elle ne répondit pas ; il avait peut-être manqué de conviction dans sa formulation. Il se rappela alors qu’il avait intérêt à rester en aussi bons termes que possible avec les Palamede, et se promit de paraître plus sincères pour ses prochaines répliques.
« Mais quelle que soit la douleur qui nous accable, je ne peux laisser les cendres de ces événements peser sur mes mains : la réputation de la maison Palamede est au plus mal, et il me faut œuvrer pour lui reconstruire un avenir. »
Elle tourna de nouveau son regard vers lui, cherchant à attirer le sien.
« Je ne laisserai pas le nom de ma famille s’éteindre dans l’oubli et l’opprobre. Je ne mourrai pas simple sœur d’un traître. »
Grey acquiesça. C’était effectivement la bonne attitude à adopter, aussi difficile soit-il de se tourner si rapidement vers l’avenir après une aussi terrible défaite.
« Il n’est pas certain que tous nos voisins à cette table soient aussi prompts que vous à oublier ce que projetait votre frère », objecta-t-il toutefois.
Elle inspira profondément, et il sentit la colère renaître en elle, contenue cette fois.
« Certains rêvent de puissance ; nous avons choisi de nous réveiller pour la conquérir.
C’est ce qu’ont fait tous les grands héros de notre histoire et de nos légendes. Lequel de ces grands seigneurs nous reprochera-t-il d’avoir fait preuve d’ambition pour notre maison ? C’est ce qui a conduit chacune des leurs là où elle se trouve aujourd’hui ! » Les muscles de sa fine mâchoire se contractaient à la fin de chacune de ses phrases. Ses lèvres se pinçaient de révolte intérieure.
« Mais l’histoire est écrite par les vainqueurs. Et il nous faut donc repartir vainqueurs de Château-Brillant, où il ne restera des Palamede que la rumeur des illusions de grandeur du défunt Lord Elias. »
Ses yeux verts vacillèrent, comme si elle s’apprêtait à sauter dans le vide.
« Je sais que vous êtes comme moi, Ser Grey. Vous n’êtes pas venu pour être un simple spectateur des jeux. »
Elle riva à nouveau son regard à celui de Grey.
« Aidez-moi à remporter une victoire, et je vous aiderai à remporter la vôtre », conclut-elle.
Ah. Voilà qui était inattendu.
« Mais ne me considériez-vous pas il y a encore deux heures comme la cause de toutes les catastrophes qui vous sont tombées dessus ? », interrogea-t-il.
Grey perçut à nouveau le jeu des muscles de ses mâchoires, vit du coin de l’œil les doigts de Theodora se refermer sur ses paumes tandis qu’elle rassemblait la force de répondre.
« Je ne peux pas changer le passé, mais je peux changer mon avenir. Il me faut regarder devant moi, Ser Grey. Et il me faut être sincère envers moi-même.
Nous avons tous les deux les mêmes ambitions. Vous avez joué vos cartes comme j’ai joué les miennes. Et vous vous trouvez désormais là où vous êtes, et je suis là où je suis : vous avez mieux joué que moi. »
Grey se retint de plisser les yeux de suspicion, plongeant au contraire le regard vers son assiette, et son plat désormais froid. Était-il vraiment supposé croire ces promesses de pardon et d’oubli ? Si elle le tenait réellement comme responsable des bassesses qui avaient coûté la vie à son seigneur et frère, et avaient entraîné la chute de sa maison, il était inimaginable que Theodora se contente de simplement effacer l’ardoise pour passer à la suite. Quel piège projetait-elle de lui tendre ?
« Je vous fais le serment que je ne suis pour rien dans les malheurs qui vous ont frappés, Milady. Je reconnais que je m’efforce comme vous de faire gagner prestige et influence à ma maison, mais j’entends y parvenir par mes qualités propres et non par la traîtrise. »
On aurait cru entendre Mickolas.
Mais enfin, hypocrisie ou pas, il n’avait réellement commis aucune fourberie dans cette histoire !
« Dites-moi en quoi je peux vous aider. »
Theodora inspira profondément. Chaque fois qu’elle faisait cela, Grey ne pouvait empêcher son regard de dériver vers le soulèvement gracieux de sa poitrine. Ce qui était sans doute le but recherché. Grey connaissait trop bien l’influence qu’avaient sa propre apparence et son charme naturel sur les décisions de ses interlocuteurs : il ne laisserait pas l’attraction physique de Theodora altérer sa capacité de jugement.
« L’ambition de mon frère de conquérir le Val est morte avec lui. Le projet n’a plus de sens sans lui, mais surtout, à présent que son projet a été éventé, tout le Val va surveiller nos agissements pour détecter la moindre velléité d’action militaire. Nous ne pouvons plus compter sur l’impréparation de nos adversaires, qui était un élément clé de la victoire. Il faut faire oublier l’ambition d’Elias. Nous tourner vers d’autres options politiques et commerciales. »
Grey hocha la tête. A la façon dont Theodora employait régulièrement le « nous », il était manifeste que le projet n’avait pas été que celui d’Elias, et qu’elle-même s’y était largement impliquée. Il attendait néanmoins encore d’apprendre le rôle qu’elle s’attendait à le voir jouer sur le nouvel échiquier qu’elle imaginait.
« Un mariage entre les Palamede et les Wight n’est plus envisageable. Il laisserait supposer que notre projet militaire reste d’actualité, et tous nos ennemis œuvreraient à notre perte pour nous empêcher de construire quoi que ce soit. » Elle redéplia à nouveau ses doigts sur la table, et le fixa avec intensité. « J’ai besoin que vous m’aidiez à convaincre Lord Alleister de conclure une alliance tripartite. »
Grey fronça les sourcils. Dans l’esprit de Theodora, une alliance tripartite impliquait nécessairement une coalition rassemblant les Palamede et les Wight, qui étaient déjà la clé de voûte du plan de Lord Elias. Cela signifiait-il que son projet de conquête n’était pas tout à fait enterré ?
« Et qui serait le troisième membre de l’alliance ? », demanda-t-il, faussement naïf. Theodora eut un geste d’incompréhension, puis se reprit.
« Nous avions mésestimé les Archelon. Si nous avions eu des raisons de penser que vous souhaiteriez vous impliquer dans des actions concernant le reste du Val, nous vous aurions évidemment tendu la main comme nous l’avons tendue aux Wight. »
Tant de générosité, se moqua Grey intérieurement. Theodora lui tendait bien la main aujourd’hui, mais c’était cette fois pour mendier son aide.
« Mais les Archelon sont restés derrière leurs murailles depuis le temps des Premiers Hommes ! Comment pouvions imaginer que vous choisiriez ce moment pour sortir de votre carapace ! »
Du bout des doigts, elle donna un coup à son couvert, de dépit. Elle se ressaisit aussitôt, se redressa dans son fauteuil et afficha un sourire poli. Grey savait que ce sourire insincère ne lui était pas adressé, mais qu’il était destiné à donner le change à tous ceux autour d’eux qui auraient pu la voir s’emporter. Elle reprit néanmoins, avec une amertume qui lui parut cette fois authentique :
« Si nous avions su ce qu’il nous en coûterait de nous tourner vers les Fingal plutôt que vers vous… Que vous ayez quoi que ce soit à voir avec les coups bas qui nous ont été portés, ou pas, c’est le fait que notre plan ait été exposé à des gens qui nous étaient trop étrangers qui a le plus sûrement causé notre perte, et nous n’aurions jamais dû commettre cette folie.
C’est avec les Archelon que je veux rebâtir notre avenir, Ser. Je veux que nous prêtions tous les trois un serment devant les Sept, et que nous œuvrions ensemble à la construction d’un autre Val. » Elle attira à nouveau son regard vers le sien pour conclure : « Si vous m’y aidez, je vous aiderai à obtenir la main de Lindzy Wight. »
Grey se tourna lentement vers l’autre côté de la table, et le profil affolant de Lindzy : son joli visage et sa crinière de flammes, sa gorge généreuse, ses hanches larges. Comme Theodora, elle devait être plus âgée que lui d’un ou deux ans, mais à moins de vingt ans elle était encore jeune, et sa morphologie était une promesse pour son futur époux de nombreux héritiers… et de l’envie de les faire. Cette partie de l’alliance ne serait certainement pas la plus désagréable. Grey sourit intérieurement, mais composa une expression dubitative sur son visage en se retournant vers Theodora.
« C’est que… je ne suis pas certain de vouloir un tel mariage, ma Dame. Et », ajouta-t-il en souriant, » si c’était le cas, je ne suis pas sûr que j’aurais besoin de votre aide pour l’obtenir. »
Theodora cligna des yeux. Grey n’aurait su dire si sa réaction traduisait une déception ou un soulagement. Elle avait en tout cas envisagé une telle réponse, car elle rebondit aussitôt avec une solution alternative :
« Alors aidez-moi à obtenir une promesse de mariage pour mon frère. Que Lindzy soit solennellement engagée à Demetrios même si le mariage ne peut être formalisé dès à présent. Et en retour… je deviendrai votre épouse. »
Elle déglutit en disant cela, et Grey comprit que la perspective ne l’enthousiasmait guère. Cela ne fit qu’ajouter à son exultation intérieure : ce n’était pas tous les jours qu’on se voyait proposer un mariage par une femme si riche, puissante… et séduisante. Mais voir en plus se jeter à ses pieds celle qu’il était venu à considérer comme une ennemie personnelle, c’était un plaisir indicible.
Sur le papier, l’idée d’un lien aussi intime avec une femme intelligente et manipulatrice comme Theodora mettait tous ses sens en alertes.
Mais lorsqu’il s’imaginait partager son lit, c’étaient de toutes autres images qui lui venaient à l’esprit, et cette sorte de détestation qu’il avait pour elle, et qu’elle avait naturellement pour lui, décuplait encore l’émotion que ces pensées suscitaient en lui. Toucher sa peau. Mettre ses mains sur elle et lui faire du mal ; lui faire du bien. Elle, rendant coup pour coup.
Avait-elle pris son absence pour du désintérêt ? Partageait-elle son émoi ? Les joues de Theodora étaient brûlantes lorsqu’elle relança :
« Ou bien épousez Lindzy, et aidez-moi à obtenir une promesse de mariage avec Lord Alleister. Peu importe qui épouse qui, tant que le serment est noué. »
Sa voix était rauque.
« Si c’est le prix de cette alliance », souffla-t-elle, » je suis même prête à n’être que le fourreau où vous rangerez votre épée. »
L’émotion, violente, que fit jaillir en lui cette image, fit brutalement bouillonner le sang de Grey : son cœur battait jusque dans ses oreilles.
Les lumières de la salle, le son des discussions, tout devint soudain trop intense pour lui.
Le visage en feu, il dût fermer les yeux et porter les mains à ses tempes pour garder le contrôle de son corps tremblant.
Votre commentaire